Dans la plupart des pays occidentaux, les cadres supérieurs ont droit à une voiture de société (dans les entreprises privées) ou à une voiture de fonction (dans les administrations) fournie par l’employeur au salarié afin de faciliter l’accomplissement de ses missions professionnelles.
« La voiture particulière constitue, au même titre que le pavillon individuel, un symbole du capitalisme depuis la fin de la seconde guerre mondiale. » Et dans les entreprises, un complément de la rémunération des cadres et un élément de leur statut professionnel.
Les voitures de fonction vont-elles disparaître ? Les constructeurs anticipent une évolution des usages et étudient la fabrication, « entre 2020 et 2030», de navettes sans chauffeur, c’est-à-dire de voitures automatisées, qui remplaceront peut-être les voitures de fonction.
- Source : Le Monde diplomatique (janvier 2020 – page 7)
Dans les administrations françaises et les services de l’État existe la distinction entre véhicule de service et véhicule de fonction.
Le véhicule de service est mis à disposition d’une direction ou d’un service, afin d’effectuer, pendant les heures de service uniquement, les déplacements nécessaires aux missions de la direction ou du service.
Le véhicule de fonction est attribué à un cadre supérieur pour son usage personnel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Au parquet de Créteil (Val-de-Marne), certains agents ont le droit, non seulement de faire partie du conseil syndical de leur immeuble et d’être ainsi juge et partie dans les litiges de leur copropriété, mais aussi d’utiliser une voiture de fonction avec galerie assortie, fournie par le ministère, pour partir en vacances.
Ces petits privilèges du parquet sont financés par les contribuables et les « gilets jaunes ».