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Revue de Presse

Non-lieu dans l’affaire du chlordécone

Par 7 janvier 2023février 14th, 2023No Comments

Malgré sa toxicité, connue dès 1979, le chlordécone a été utilisé aux Antilles de 1973 à 1993, afin de lutter contre le charançon, prédateur des bananiers. Ce pesticide a provoqué un cancer de la prostate chez les ouvriers des bananeraies : « selon une étude de Santé publique France », plus de 90 % des Antillais adultes sont contaminés par le chlordécone.

Après 2006, des centaines de personnes ont porté plainte, pour administration de substance nuisible, mise en danger de la vie d’autrui, empoisonnement.

Les 6 et 7 janvier 2023, les médias ont révélé que les juges d’instruction du pôle de santé publique du tribunal judiciaire de Paris ont signé une ordonnance de non-lieu le 2 janvier 2023.

Le non-lieu est motivé par plusieurs obstacles juridiques : preuve pénale difficile à établir ; connaissances techniques insuffisantes (en 1990) pour établir un lien de causalité entre le pesticide et le cancer de la prostate ; contexte défavorable de l’époque (on privilégiait alors la productivité économique par rapport aux préoccupations sanitaires et écologiques).

Les plaignants ont l’intention de faire appel.

– [https://]www.actu-environnement.com (article du 07/01/2023)

– [https://]www.novethic.fr (article du 06/01/2023)

– [https://]reporterre.net (article du 06/01/2023 à 15h25)

– [http://]abioget.org (article non daté)

– [http://]www.arborfruit.net (article « INIBAP » d’octobre 2000)

– [http://]agritrop.cirad.fr (article de 1994)

En supposant que la motivation exposée dans cette décision juridictionnelle soit pertinente, elle provoque une immense déception chez les personnes intoxiquées par le chlordécone. De nombreux Antillais ont exprimé leur mécontentement en manifestant.

Existe-t-il d’autres méthodes efficaces pour lutter contre cet insecte ?Le charançon adulte (cosmopolites sordidus) et sa larve, qui peuvent développer une résistance à certains pesticides, ont peu de prédateurs naturels : quelques espèces animales (oiseaux, coléoptères, fourmis, arthropodes), dont ils ne constituent pas la nourriture principale, et qui ne sont pas insérées dans l’écosystème des Antilles. Des substances répulsives provenant d’espèces végétales (margousier [neem – azadirachta indica] ; certains champignons) ont été testées. La « lutte culturale » (piégeage de l’insecte, destruction des résidus infectés) est, paraît-il, efficace, mais nécessite une main d’œuvre importante.

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