Jeudi 24 août 2023, après une soirée plutôt ensoleillée, il fait nuit dès 21h20. Avenue de Gravelle à Charenton-le-Pont, à proximité de cônes de signalisation et d’un véhicule de police CE-973-DQ/75, une équipe de policiers (et policières) effectue un contrôle des véhicules.
Il s’agit apparemment d’un contrôle de routine, sans lien avec les résidents de mon immeuble, salariés de divers ministères, connus pour leur moralité, leur professionnalisme, leur probité, leur impartialité, leur indépendance. (En effet, en 2004 une somme de 691 483,13 euros s’est évaporée de la comptabilité de la copropriété.)
Papiers de la voitures ? On a tout ce qu’il faut.
Ouverture du coffre ? Apparemment, des lois récentes autorisent cette nouveauté. Mieux vaut ne pas discuter. Qu’y a-t-il dans le grand sac de voyage ? Un sac plus petit. Et dans le petit sac ? Des bouteilles en plastique vides, qu’on a oublié de jeter.
Ensuite quelques questions indiscrètes : pourquoi tant de bagages sur le siège arrière ? Pourquoi ne dit-il pas bonjour ?
Selon le site web « service-public.fr » consulté le lendemain, les fouilles de coffre ne sont autorisées que si la police soupçonne le conducteur d’être sur le point de commettre une infraction. Or, on ne m’a pas indiqué quelle était cette « infraction » qui aurait justifié l’ouverture du coffre de ma voiture.
Il s’agit d’un incident mineur, mais la fouille de coffre du 24 août 2023 était illégale.
Le problème est en réalité le suivant : les agents de l’État chargés de missions régaliennes estiment que trop de Français ne respectent plus « l’autorité de l’État ». Mais les abus de pouvoir, même minuscules et sans préjudice, ne peuvent inciter les citoyens à admirer ou respecter l’État. Lorsqu’il y a un préjudice (administrations qui font la chasse aux automobilistes à l’arrêt ou en stationnement), pourquoi admirer les agents de l’État ?
