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Revue de Presse

Désert médical ?

Par 12 septembre 2016juin 7th, 2019No Comments

En France, entre 2007 et 2016, le nombre de généralistes a diminué de 8,7 %. Cette diminution du nombre de médecins est due au numerus clausus qui est en vigueur à l’université. Un quart des médecins en exercice est âgé de plus de 60 ans, et leur prochain départ en retraite aggravera la situation. Les autorités françaises sont donc obligées de faire appel à des médecins formés à l’étranger.
Les jeunes médecins qui remplacent ceux qui partent en retraite s’installent de préférence en ville. Initialement, les régions rurales étaient les plus affectées, mais cette évolution touche désormais les villes petites et moyennes.

Source : Le Monde diplomatique (septembre 2016 – pages 22-23)

Si cette tendance devait s’accentuer, ce serait vraiment navrant. Un médecin généraliste dans chaque commune…, c’était pourtant une utopie bien sympathique, peut-être la seule utopie altruiste.
Selon cet article, il y aurait deux problèmes distincts en France : celui de la diminution globale du nombre de médecins, et celui de la « désertification médicale » des campagnes et des petites villes.
Le numerus clausus (réduction très importante du nombre d’étudiants admis en 2ème année de médecine) est imposé par l’autorité de tutelle des facultés de médecine. Toutefois, par le passé, aucun médecin n’a jamais fait grève pour demander la suppression du numerus clausus.
Quant au libre choix du lieu d’installation (ville ou campagne ?) et du mode d’exercice professionnel (libéral ou salarié ?), il n’est pas facile de le remettre en cause, sans porter atteinte aux droits des médecins.
Ces problèmes sont connus et discutés publiquement depuis plusieurs années : il peuvent donc difficilement être considérés comme des secrets d’État et justifier l’arrestation, le 23 mars 2004, d’un citoyen français soupçonné d’avoir vendu la mèche.

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