Selon le citoyen britannique auteur de l’article, les comités d’entreprise « sont l’une des particularités les plus influentes et opaques du monde de l’entreprise en France et ils sont si enracinés que même Macron ne prévoit pas de les réformer ».
Toutes les entreprises française de plus de 50 salariés doivent créer un comité d’entreprise : il y a en France 40 000 comités d’entreprise et leur budget annuel s’élève à 15 milliards d’euros. Ils sont financés par les entreprises, qui doivent leur verser une subvention au moins égale à 0,2 % de la masse salariale (si l’entreprise le décide, ce taux peut être plus élevé). La vocation des comités d’entreprise est de proposer des activités socio-culturelles pour les employés (campings, centres de vacances).
« Les adeptes de l’économie libérale se demandent sûrement pourquoi les entreprises (…) ne distribuent pas cet argent sous forme d’augmentations [de salaire ?] ou de dividendes au lieu de les verser aux syndicalistes qui gèrent les CE » conclut l’auteur de l’article.
Source : article de Adam SAGE publié le 6 août 2018 dans « The Times » (Londres) – traduit dans « Courrier international » n° 1452 du 30 août 2018 (page 25)
Comme l’avait promis le président de la République, la réforme de la S.N.C.F. a eu lieu. Doit-on s’attendre à une réforme des comités d’entreprise ? Si l’on en croit l’auteur de l’article, leur suppression n’est pas nécessaire, il suffirait de faire cesser leur opacité.