Dans le bulletin municipal de juillet-août 2017, l’opposition municipale estime que le projet de la BNP en cours de construction à l’angle de la rue Médéric et de l’avenue de la République « ne permettra pas de créer un espace agréable pour les piétons ni la réalisation d’une piste cyclable entre l’avenue du général Leclerc et l’avenue Léon Blum ».
Les conseillers municipaux d’opposition déclarent aussi que, malgré son ampleur et son impact sur l’espace urbain, le projet n’a pas été présenté au conseil municipal pour le motif qu’il « s’agissait d’une opération immobilière privée ».
Source : Bulletin municipal – n° 456 (été 2017 – page 30) reçu le 19/07/2017
Il est exact qu’après achèvement des travaux, le trottoir de l’avenue de la République sera très étroit, et c’est vraiment dommage pour les piétons. Les futurs habitants de cet immeuble auront par contre une vue imprenable sur le cimetière municipal, avantage qui est très recherché par les militaires et les magistrats (pas de voisin salafiste qui vous espionne depuis l’autre côté de la rue). Au-delà du cimetière se trouve une autre copropriété (rue du 11 novembre 1918), où sont déjà logés des employés de divers ministères (affaires étrangères, défense, police, justice), donc des collègues des futurs résidents de l’immeuble en cours de construction par BNP-PARIBAS.
Y avait-il la place de créer une piste cyclable ? Il aurait fallu implanter les immeubles avec un recul plus important par rapport à la chaussée, ce qui aurait diminué la surface constructible du terrain. Or, la BNP est un bienfaiteur des fonctionnaires de justice, des militaires et du Trésor public (puisque la BNP n’hésite pas à bloquer pendant cinq ans, ou même plus, un compte bancaire au profit d’un « créancier inconnu » qui, après enquête, s’avère en définitive être le Trésor public).
Dans d’autres communes, il est déjà arrivé qu’une « opération immobilière privée » soit présentée au conseil municipal en raison de son ampleur, de son impact sur l’urbanisme communal, et de la curiosité légitime des riverains (et électeurs) qui résident dans la commune. (Il est vrai que les riverains du n° 39 rue Médéric sont eux aussi des employés de divers ministères (affaires étrangères, défense, police, justice), donc des collègues des futurs résidents de l’immeuble en cours de construction par BNP-PARIBAS.)
Mais dans une ville de garnison comme Maisons-Alfort, où le secret-défense est la priorité, où s’applique depuis 1999 l’état d’urgence permanent, on préfère ne pas présenter les « projets immobiliers privés » au conseil municipal. Les personnes qui photographient le chantier de BNP-PARIBAS sont observées avec défiance, ou même intimidées. Y a-t-il quelque chose à cacher, pour qu’un tel mystère entoure ce banal chantier de « logements pour étudiants » ?