En Arménie, la centrale nucléaire de Metsamor comporte deux réacteurs de 400 mégawatts. Située à une trentaine de kilomètres d’Erevan, la capitale de ce pays, cette usine productrice d’électricité est implantée à la jonction des plaques géologiques arabique et eurasienne, c’est-à-dire dans un endroit qui présente des risques sismiques importants.
En 1988, donc après la construction de l’édifice, un séisme de forte intensité s’était produit à Spitak, ville située à soixante-dix kilomètres au nord de cette centrale nucléaire ; le gouvernement avait alors ordonné l’arrêt des deux réacteurs, par mesure de précaution. Selon diverses sources, d’autres tremblements de terre auraient déjà eu lieu dans cette région par le passé (entre le IXe et le XIXe siècle).
En raison des besoins énergétiques du pays, les autorités ne peuvent interrompre le fonctionnement de la centrale : elle doit continuer à fonctionner, quoi qu’il arrive.
Source : Le Monde diplomatique (novembre 2017 – page 13)
En France, une centrale nucléaire au moins est située elle aussi sur une faille sismique : la centrale de Fessenheim, en Alsace.
Les risques pour la population sont les mêmes dans tous les pays : on l’a constaté à Tchernobyl et à Fukushima. Mais la France a un parc nucléaire plus important, donc une marge de manœuvre plus grande que l’Arménie : dans ces conditions, sera-t-il possible de fermer tous les réacteurs de Fessenheim, à l’échéance annoncée initialement par le gouvernement ?