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AGENCE NATIONALE DES FRÉQUENCES

QUE SAVAIT-ON DÉJÀ EN 1975 ?

L’utilisation des ondes radar est liée à l’essor de l’aviation. Le personnel des aéroports, civils et militaires, est irradié en permanence, soit par les émetteurs fixes destinés à suivre les aéronefs, soit par les émetteurs embarqués à bord des avions.

Dans les pays occidentaux, un service médical surveille l’état de santé de tous les salariés. Ces médecins examinent les personnels et prennent note de leurs doléances. L’un de ces médecins a rédigé, en 1975, une note de synthèse exposant les effets biologiques des ondes radar.

Son étude porte sur les ondes dont la fréquence est comprise entre 300 Mégahertz et 30 Gigahertz (ce qui correspond à des longueurs d’onde comprises entre 1 mètre et 1 centimètre).


EFFETS BIOLOGIQUES DES HYPERFRÉQUENCES

Les effets biologiques du rayonnement électromagnétique UHF comportent des effets thermiques et des effets spécifiques.

a) Les effets thermiques : une partie de l’énergie transportée par l’onde se transforme en chaleur, qui est ressentie par la personne irradiée, et peut provoquer des brûlures.

b) Les effets spécifiques, que l’on appelait en 1975 « syndrome des hyperfréquences », sont liés aux caractéristiques de la modulation et à la durée d’exposition, et sont très variables d’une personne à l’autre : bourdonnements d’oreilles, pulsations dans le crâne, fatigue, céphalées, douleur oculaire, réactions végétatives anormales, perturbation du sommeil, etc.

Des expérimentations de laboratoires ont été faites sur :

a) des matières inertes ; les molécules orientent leur axe selon les lignes du champ radioélectrique ;

b) des micro-organismes et des plantes; les caractéristiques moléculaires des protéines peuvent être modifiées ;

c) des animaux (poulet, chiens, rats) ; les effets observables sont très divers (altération de l’activité électrique de l’encéphale et de la transmission de l’influx nerveux ; opacité du cristallin ; augmentation du temps de coagulation ; etc.).

L’ouvrage de ce médecin ayant été publié en 1975, les observations et expériences qui y sont décrites ont été faites vers 1972-1973, au plus tard en 1974. Il est donc difficile de croire que l’Agence des Fréquences ignorait ces informations, et celles diffusées ultérieurement, lorsque j’ai sollicité ses conseils vingt-cinq ans plus tard (à l’automne 2000). La technologie avait évolué : en 2000, les ondes radars étaient utilisées non seulement sur les aéroports, mais aussi pour sécuriser les ports maritimes et certains immeubles. Les effets secondaires étaient connus des spécialistes des ondes hertziennes.

Bibliographie :

  • Edgar EVRARD, Précis de médecine aéronautique et spatiale, éd. Maloine, Paris, 1975 (p. 397 à 408)
  • Le Monde, daté du 15-16 mai 2011
  • rapport du C.I.R.C., 31 mai 2011, consultable sur le site web de l’O.M.S.

Sites web :

  • [http://]www.santepublique-editions.fr
  • http://]www.viellestiges.be/fr/rememberbook

ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES

En novembre 1998, l’Institut National de Recherche et de Sécurité (I.N.R.S.) avait diffusé un guide, destiné aux médecins du travail, qui faisait la synthèse des connaissances en ce qui concerne les effets des ondes électromagnétiques sur le corps humain. Les informations provenaient surtout d’observations faites dans des locaux professionnels, validées par des essais en laboratoire sur des animaux.

Destiné surtout aux médecins du travail, ce document a aussi été diffusé auprès du public. Il va de soi que les médecins généralistes et neurologues avaient eux aussi la possibilité de consulter ce guide.

La publication de cet ouvrage est antérieure à la prolifération des stations-relais liées à l’usage généralisé des téléphones portables, vers 1999-2000, et à l’utilisation de dispositifs hertziens pour sécuriser des immeubles d’habitation. Cette étude ne traite pas des nuisances causées par les émetteurs clandestins de certaines administrations (armée, services de sécurité).

Le document regroupe les fréquences en deux grandes catégories, selon qu’elles sont inférieures ou supérieures à 10 kHz.

FRÉQUENCES COMPRISES ENTRE 0 Hz à 10 kHz

Ces fréquences sont utilisées :

  • pour un usage domestique (plaques de cuisson, fers à repasser, télévisions,…) ;
  • dans le domaine professionnel (transformateurs, lignes de transport d’énergie électrique, presses électriques, soudeuses,…).

Effets sur l’homme :

Lorsque les courants induits dépassent 1 mA, la personne exposée peut ressentir une micro-décharge au contact d’un objet métallique, ou des picotements au niveau des discontinuités des vêtements, ou des lunettes. Certaines personnes perçoivent ces micro-décharges comme désagréables ou douloureuses.

Au-delà de 6 à 9 mA, des contractions musculaires involontaires peuvent se produire, et peuvent entraîner le « lâcher-prise » d’un objet.

RADIOFRÉQUENCES (10 kHz et 300 MHz)
ET HYPERFRÉQUENCES (300 MHZ À 300 GHZ)

Ces fréquences sont utilisées :

  • pour les télécommunications (radiodiffusion, télévision, radiotéléphone, câbles hertziens, télémesure, radiobalisage) ;
  • pour les radars civils et militaires.

Et aussi :

  • dans le travail du bois (traitement des bois pour le séchage ou le formage des pièces de bois ; collage des bois pour la fabrication des contreplaqués, agglomérés et autres panneaux laminés) ;
  • dans les industries textile et papetière (séchage, découpage et formage des produits textiles et papetiers, des céramiques ou des produits vitreux) ;
  • dans l’industrie des caoutchoucs (durcissement, formage, moulage et vulcanisation des caoutchoucs) ;
  • dans le bâtiment et travaux publics (accélération de la prise du béton, traitement des schistes bitumeux, séchage des carreaux de plâtre) ;
  • dans l’industrie agro-alimentaire : four à micro-ondes domestique ou industriel ; appareils de déparasitage des céréales et autres produits agricoles ;
  • dans les secteurs médical et paramédical : instruments chirurgicaux (bistouri électrique,…), appareils de diathermie ou d’hyperthermie, matériels de physiothérapie (où l’émission est souvent pulsée) ;
  • dans l’industrie des plastiques (formage, découpage, moulage et soudage des matières thermoplastiques).

Effets sur l’homme :

  1. Système neuro-végétatif :
    – asthénie physique et musculaire ;
    – asthénie psychique et irritabilité ;
    – troubles du sommeil ;
    – céphalées (migraines), le plus souvent pulsatiles ;
    – vertiges, lipothymies (malaises passagers), nausées ;
    – troubles de la thermorégulation (poussées fébriles modérées mais inexpliquées, avec frissons et crises sudorales) ;
    – sensations dysesthésiques (fourmillements, engourdissements, sensation de chaleur ou de froid) des extrémités des membres ;
    – chez quelques personnes, anorexie et amaigrissement.
  2. Système neuro-endocrinien (modification du taux sanguin de certaines hormones : mélatonine,…).
  3. Système oculaire :phosphènes (sensations lumineuses perçues par l’œil en l’absence de stimulation lumineuse de l’œil).

***

Ce document montre qu’en 1998, certaines professions (techniciens des ondes électromagnétiques, médecins) connaissaient les nuisances provoquées par ces radiations sur le corps humain, malgré la grande prudence adoptée dans les ouvrages qui traitaient ce sujet. On retrouve fréquemment les formulations « il semblerait que… » ou « il n’a pas été prouvé que… ».

Les études faites dans les pays étrangers sont plus complètes et plus incisives que les études réalisées en France : de même qu’en 1986, les radiations de Tchernobyl « s’étaient arrêtées à la frontière » selon la version officielle destinée à leurrer la population française, il semblerait qu’en 2018 les rayonnements électromagnétiques et leurs nuisances avérées se soient eux aussi « arrêtés à la frontière », s’il on en croit les publications rédigées en langue française qui n’apportent quasiment aucune information supplémentaire, par rapport au guide de l’I.N.R.S. publié en 1998.

Initialement financées par les fabricants de cigarettes, les premières études « scientifiques » sur le tabac aboutissaient à la conclusion que le tabac ne peut provoquer le cancer du poumon. On sait maintenant que c’est faux. Les études relatives aux effets des ondes électromagnétiques démontreront elles aussi un jour la nocivité de ces rayonnements.

L’utilisation des ondes électromagnétiques à des fins militaires a été évoquée pour la première fois dans la presse française en décembre 1999. Il n’était pas nécessaire de lire entre les lignes pour comprendre que les objectifs des militaires de tous pays (sans en exclure aucun) étaient tournés vers la mise au point de procédés qui permettent la destruction du corps humain (assassinats maquillés en malaises ou en suicides ; meurtres collectifs).

Source : I.N.R.S., Champs électriques, Champs magnétiques, Ondes électromagnétiques, Guide à l’usage du médecin du travail et du préventeur, éd. I.N.R.S., nov 1998


LETTRE DE L’AGENCE NATIONALE DES FRÉQUENCES DU 20 DÉCEMBRE 2000 [1 PAGE]


LETTRE DE L’AGENCE NATIONALE DES FRÉQUENCES DU 24 AVRIL 2001 [1 PAGE]

mise à jour du 09/07/2016
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