L’élaboration d’un nouveau projet d’aménagement global dénommé Grand Paris a été lancée en septembre 2007. L’idée principale était de « créer de vraies villes dans nos banlieues ».
L’élaboration de propositions concrètes a été confiée à dix équipes animées par des architectes. La structure juridique qui encadre ce projet d’urbanisme gigantesque, à l’échelle de l’agglomération parisienne, a été créée le 1er janvier 2016 : la métropole du Grand Paris est un établissement public de coopération intercommunale.
L’élément principal du projet est un réseau d’infrastructures dénommé Grand Paris Express, dont le coût est estimé à 38 milliards d’euros. Deux cents kilomètres de métro seront ajoutés au réseau existant, ce qui implique la construction ou la rénovation de soixante-dix gares.
Dans les quartiers situés à proximité de ces gares, les opérations immobilières sont destinées aux classes moyennes supérieures, ce qui signifie que les loyers et les prix des logements vont augmenter.
Source : Le Monde diplomatique (octobre 2018 – pages 18 et 19)
Les projets d’urbanisme sont toujours controversés.
La mixité sociale est considérée comme un objectif souhaitable, mais elle ne peut réussir que s’il n’y a pas de chômage de masse.
À l’inverse, l’homogénéité excessive existe déjà dans certains quartiers, comme on peut le constater dans le Val-de-Marne, à Maisons-Alfort, où se regroupent les membres de mêmes ethnies, sectes ou professions. Avec comme conséquence que les personnes qui n’ont pas « le bon profil » sont perçues comme des intrus et subissent un travail de sape très agressif échelonné sur plusieurs années.