Selon un article paru récemment, les syndicats et les professionnels de l’univers judiciaire français constatent que les tentatives d’intimidation sont plus fréquentes, surtout dans des affaires de criminalité organisée, et ne concernent pas que les juges et les magistrats. Souvent exprimées en présence des personnes visées, ces menaces sont parfois indirectes (découvertes, par exemple, lors d’écoutes téléphoniques).
Deux exemples récents ont attiré l’attention. Le 14 février 2024, le cabinet d’un expert judiciaire (missionné dans une procédure liée à la criminalité organisée) a été incendié. Le 6 décembre 2024, la directrice de la prison des Baumettes et sont adjoint ont été déplacés, suite à des menaces de mort.
Selon le ministre de la Justice, cent cinquante magistrats sont concernés (sur dix mille) et une quinzaine bénéficient d’une protection policière.
Source : journal Le Monde daté du 23-24 mars 2025 (page 11)
Il est bien sûr regrettable que des magistrats soient menacés.
Il est tout aussi désagréable de trouver dans sa boîte aux lettres cent soixante jugements de pacotille, échelonnés sur une durée de vingt années. De tels jugements n’incitent pas à admirer les juges et les magistrats.
La victime de ces abus de pouvoir n’est pas indemnisée. Les vingt-cinq années de sa vie, qui lui ont été volées par les nervis juridictionnels, ne lui seront jamais rendues.
