Deux étudiantes en médecine ont mené une enquête auprès de deux mille internes en médecine générale, issus de trente-sept universités, afin d’évaluer les conditions de travail des internes dans les hôpitaux français. Les jurys ont examiné leurs thèses jeudi 22 octobre 2020.
Presque tous les étudiants questionnés (93,6 %) ont déclaré avoir subi des violences psychologiques de façon occasionnelle ou répétée ; deux tiers d’entre eux (68 %) se plaignent de dépassements d’horaires ; la moitié signalent des violences de nature sexuelle et sexiste (53 %) ou des violences physiques (49,6 %) ; un cinquième (20 %) révèlent avoir été bizutés.
Source : journal « Le Monde » daté du 25-26 octobre 2020 (page 11)
Ces pratiques peu conviviales étaient déjà connues des lycéens il y a quarante ans. Ce qui a permis à de nombreux bacheliers d’opter pour d’autres filières universitaires, d’autres professions.
L’article qui résume ces deux études ne le précise pas, mais on peut supposer que les externes (les étudiants qui n’ont pas réussi le concours de l’internat) sont soumis aux mêmes débordements.
On devine aussi qu’une telle ambiance peut être préjudiciable aux patients : vers 1980, après une banale opération de l’appendicite, un père de famille avait subi une deuxième intervention chirurgicale suivie d’une convalescence de trois mois.