Le 15 mars 2012, un militaire est tué à Montauban (Tarn-et-Garonne) par un djihadiste. Suite à un recours déposé par les parents du militaire décédé, le tribunal administratif de Nîmes (Gard) a jugé mardi 12 juillet 2016 que l’État est responsable « pour un tiers » de la mort de ce militaire, « pour faute simple des services de renseignement ».
Le père du militaire a déclaré : « (…) je suis père et un père n’abandonne pas son enfant (…)».
- [http://] fr.reuters.com (article du 12/07/2016 – 12h29)
- [http://] www.lefigaro.fr (article du 12/07/2016 – 18h21)
- [http://] fr.reuters.com (article du 12/07/2016 – 20h48)
Un père n’abandonne pas son enfant : le lobby militaro-judiciaire a du mal à comprendre cette évidence, en tout cas à Maisons-Alfort. La lutte contre le djihadisme ne peut se limiter à harceler un vieillard de 90 ans parce qu’il est solidaire de son fils, à protéger les syndics véreux, et à infiltrer certaines associations à vocation culturelle ou sportive par des mouchards.
Les services de l’État ont quelques difficultés à modifier leurs priorités héritées de l’époque de la guerre froide : à cette époque, on faisait la chasse aux espions du bloc de l’Est, qui étaient repérés lorsqu’il suivaient des cours de formation continue afin de réapprendre leur langue maternelle (eh oui !) ; on traquait la « bande à BAADER », un petit groupe d’une dizaine d’individus, plus faciles à neutraliser que les soixante mille soldats de l’Organisation de l’État Islamique ; on fliquait les voleurs de mobylettes, du menu fretin, afin de mettre en échec la théorie de « l’ascenseur social », et de les réinsérer dans les secteurs économiques (concessions automobiles, grande distribution) prêts à les recruter pour rendre service aux autorités judiciaires.
On sait maintenant que les djihadistes sont d’anciens délinquants reconvertis dans le djihadisme : il est possible de les repérer, puisqu’ils sont connus des services judiciaires.
Les employés des services de renseignement sont payés avec l’argent des contribuables : il est temps de leur ordonner de surveiller les djihadistes, plutôt que les vieillards de 90 ans.