Un suspect est détenu depuis le 27 avril 2016 à la prison de Fleury-Mérogis sous vidéo-surveillance permanente. Le référé-liberté déposé par l’avocat du détenu a été rejeté le 15 juillet 2016 par le juge des référés du tribunal administratif de Versailles (Yvelines). Le 28 juillet 2016, en appel, le Conseil d’État a décidé que cette vidéo-surveillance permanente n’est pas illégale et a rejeté le recours du détenu.
- [http://] fr.reuters.com (article du 28/07/2016 – 19h34)
- [http://] www.lemonde.fr (article du 29/07/2016 – 02h34)
Le litige est causé en définitive par l’utilisation de caméras classiques dans la cellule du détenu. Les services pénitentiaires auraient dû suivre l’exemple des copropriétés banalisées de Maisons-Alfort, où sont logés les indigènes des services de sécurité (et quelques rares pigeons), et filmer sans caméras, à l’aide d’ondes hertziennes et de logiciels qui transforment les échos radars en images 3D. Ainsi, il aurait été impossible de prouver que le détenu est filmé en permanence, et aucun recours n’aurait pu être déposé au tribunal administratif ou au Conseil d’État.
Notons que le prisonnier est détenu dans un pénitencier et non pas dans une annexe psychiatrique d’un centre d’expérimentation médicale clandestin financé par les contribuables parisiens.
Le détenu ne se plaint que de cette vidéo-surveillance, et ne formule aucun autre grief, ce qui permet de supposer qu’il est traité avec correction : pas d’irradiation délibérée et permanente par des champs radio-électriques dangereux ; pas d’injection sous-cutanée de produits toxiques ; pas de fouille quotidienne du logement ; pas d’interception des correspondances ; pas de brouillage du téléphone ; pas d’huissiers escortés de policiers qui viennent défoncer la porte du logement en ricanant ; pas de menaces de mort des voisins.
Pour être traité dignement par les autorités françaises, il ne sert à rien d’être laïc, républicain et sans casier judiciaire : il vaut mieux être djihadiste et auteur présumé d’une infraction criminelle.