Un journaliste américain, Chris HEDGES, estime que la longue guerre contre le djihadisme, lancée en septembre 2001 par son pays, est « une erreur catastrophique, la pire décision stratégique de l’histoire des États-Unis », parce que « lancée sur des a priori erronés » ; et que l’occupation prolongée du Proche-Orient « légitime les groupes djihadistes et (…) alimente la désintégration que l’on a vu à l’oeuvre en Libye et qui touche à présent la Turquie ou le Pakistan ».
Il explique : « Le 11-Septembre a été instrumentalisé pour éradiquer la plupart de nos droits constitutionnels ou les restreindre. Le pouvoir de l’État a été étendu. (…) Nos libertés civiques les plus basiques ont été attaquées, y compris la possibilité pour la presse d’enquêter. (…) Les fondements d’un État autoritaire et policier sont bien là. (…) Comme l’a dit Hannah Arendt, quand les droits deviennent des privilèges, ils peuvent être retirés facilement. »
Il est vrai que la lutte contre le djihadisme ne peut se limiter à procurer des emplois fictifs à des concubines de juges et de policiers anti-terroristes, ou à voler 20 638,70 euros à un retraité de 90 ans grâce à des jugements de complaisance rendus par des juges corrompus.