Selon le bulletin municipal de mai 2018, le maire et l’équipe municipale ont rendu hommage le 28 avril 2018 « aux gendarmes décédés lors de la prise d’otages survenue le 22 avril 1988 à Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie ».
[La photo qui illustre l’article semble avoir été prise sur la place d’armes de la caserne Mohier.]
Sources :
bulletin municipal – n° 465 (mai 2018 – page 6) diffusé le 25/05/2018
revue Billets d’Afrique – n° 275 (mars 2018 – pages 2 et 10-11) diffusé le 14/03/2018
revue Billets d’Afrique – n° 276 (avril 2018 – page 11) diffusé le 14/04/2018
revue Billets d’Afrique – n° 277 (mai 2018 – pages 3 à 7) diffusé le 17/05/2018
Deux versions existent au sujet de cette grotte. Le 22 avril 1988, une gendarmerie est attaquée, 4 gendarmes sont tués et 27 sont pris en otage (dont 11 seront relâches le lendemain). Afin de libérer les 16 gendarmes prisonniers, l’armée et le G.I.G.N. décident d’attaquer la grotte d’Ouvéa le 5 mai 1988. Après l’assaut, on dénombre 21 morts : 2 militaires français et 19 indépendantistes (preneurs d’otages et « porteurs de thé »).
De plus, entre le 22 avril 1988 et le 5 mai 1988, des exactions ont été commises sur les habitants des villages de Gossanah et de Canala.
Selon l’État français, les 21 personnes sont mortes lors de l’assaut. Selon les familles des indépendantistes (et les photographies faites à l’époque), certains preneurs d’otage se sont rendus (on ne connaît pas le nombre exact) et, quoique blessés et ligotés, ont été achevés par les militaires après leur reddition.
Ces deux versions ne sont pas compatibles. Qui dit la vérité ? Ce qui est sûr, c’est qu’à Maisons-Alfort, une ville de garnison abondamment pourvue en gendarmes (avenue Busteau) et en services de sécurité français et étrangers (dans les copropriétés avoisinantes), les civils ont intérêt à raser les murs : procès truqués, accusations mensongères, menaces, garde-à-vue de six mois, tel est leur lot quotidien.
Au fait, où étaient les gendarmes de la rue Busteau, de la rue Médéric et de l’avenue Blum en mai 1988 ? À Maisons-Alfort, ou en Nouvelle-Calédonie ?